mercredi 25 avril 2007

Born in the USA

Depuis que je suis arrivé au Vietnam, j’ai rencontré pas mal de personnes d’origines différentes que je n’aurais sûrement jamais croisées ailleurs. Là je vais parler de deux américains rencontrés à Saïgon.

Quelques jours après mon arrivée nous sommes tombés un soir sur un californien dans un parc de Saïgon. Il était en train de faire de la gymnastique avec un groupe de vietnamiennes au milieu du parc (les vietnamiens font souvent du sport tôt le matin ou tard le soir, mais ça étonne la première fois de voir un groupe de 50 vietnamiennes faisant de la gym avec la musique à fond dans un parc). L’américain, prénommé Georges, était tout de même le seul homme du groupe, étant donné que c’est plutôt réservé aux femmes ... Il essayait de faire comme elles en battant des bras et des jambes, bref on a bien rigolé ! Mais ce qui nous a fait le plus rire c’est le fait qu’il portait un tee-shirt « Open Office » rentré dans son pantalon, bizzarement on s’est dit qu’il devait être informaticien ...

Nous avons rencontré un autre américain dans un bar la semaine dernière. Il s’appelle Richard mais en réalité il s’est présenté comme ceci : « My name is Rich, but I’m not rich. ». Cela fait des années qu’il n’est pas rentré aux USA et a passé 8 ans au Vietnam, 4 ans pendant la guerre et 4 ans après. Cet américain est un vrai jukebox ambulant, il a emprunté une des guitares à disposition dans le bar et a enchainé une douzaine de chansons dans plusieurs langues. Etant donné qu’il avait bu pas mal de bières tout au long de sa prestation (et même avant) il agrémentait de plus en plus ses chansons de rots méticuleusement préparés ... Après lui avoir dit qu’on était français, il nous a parlé d’une chanson française qui l’avait beaucoup intrigué. Il ne comprenait pas pourquoi les gens se mettaient à sourire quand il commencait à la chanter. Cette chanson « mondialement » connue est ... : « Dominiiique ! nique ! nique ! ».

On a mieux compris du coup pourquoi les gens se marraient !

lundi 23 avril 2007

Circulation (suite)

J'ai déjà parlé de la circulation à Saïgon mais il y a encore matière à discuter ...
Après deux semaines passées ici, je pense que la circulation est de loin la chose la plus dangereuse dans cette ville.
Le jour le risque est moins important, le flot de véhicules est tellement dense qu'il est difficile de dépasser les 30 km/h. Par contre la nuit c'est différent ... Etant donné qu'il y a plus d'espaces, de nombreuses motos, scooters, mobs et autres circulent comme des dingues dans les rues. Les feux rouges ne sont évidemment pas utilisés, ils se préviennent mutuellement aux carrefours par des coups de klaxon (je l’ai vérifié en moto-taxi ...).
Il y a donc de nombreux accidents par jour, et vu que personne ne porte de casque ici, les chutes sont souvent catastrophiques ...
Un expatrié que j'ai rencontré ici a rendu visite hier à un de ses collègues de bureau à l'hôpital. Il a eu un accident la veille dans un rond-point et s'est réveillé le lendemain matin aux urgences, sans savoir où il était et qui l'avait emmené. Il arrive qu’ici les accidentés soient mis dans un taxi et dirigés vers l’hôpital le plus proche (même dans des états graves) sans personne pour les aider ... Pour les expatriés les hôpitaux acceptent de les prendre en charge car ils devraient à priori rembourser les frais d'hospitalisation mais pour les vietnamiens sans argent ce n’est pas la même histoire ...

Il y aura probablement une autre suite à ce post ...

mercredi 11 avril 2007

Home sweet home


Un petit post pour présenter mon lieu de travail et d'hébergement (temporaire). La maison, comme la plupart des maisons vietnamiennes, n'est pas très large. La facade mesure environ 4 ou 5 mètres de large contre une douzaine de mètres de profondeur. La surface par étage est donc d'environ 50/60 m². La maison possède un RDC ainsi que 3 étages et une terrasse (j'ai pas encore eu l'occasion de la tester). La photo avec les scooters et motos montre le rez-de-chaussée et le bureau devant c'est le mien ! En réalité il y a seulement un scooter dans le bureau, ce jour-là des vietnamiens étaient venus installer des auvents au-dessus des fenêtres. Ici tout le monde rentre son moyen de locomotion chez lui à cause des vols, voilà pourquoi les RDC ressemblent parfois à des garages ! Chaque étage possède des toilettes et une douche. Mais il n'y a pas vraiment de douche en réalité, le soir de mon arrivée j'ai pris 10 minutes pour aller me laver (et oui) mais en entrant dans la pièce j'ai seulement vu les toilettes et un lavabo ... Après quelques secondes d'incompréhension, j'ai remarqué un pommeau de douche directement fixé au mur, en fait c'est la pièce entière qui fait office de douche ... Je trouve ce système pas mal en fait, au moins les toilettes sont tout le temps propres !

lundi 9 avril 2007

Circulation


Pour aller au centre-ville de Saïgon nous prenons fréquemment des xe ôm (des moto taxis). Dès le premier soir j’ai donc pu voir de très près la circulation saïgonnaise (mais vraiment très près). Et c’est complètement fou ! Les motos, mob, scooters, vélos et autres déboulent de tous côtés, klaxonnent à tout va et ne s’arrêtent évidemment pas sauf quand ils ne font pas le poids (un camion ça peut faire mal). Le plus étonnant c’est que ce flot de véhicules ne s'arrête jamais, à se demander s'ils font le tour de la ville continuellement ... Ce ballet débute dès 5h du matin (youhou !) et ne s’arrête que vers minuit ou un peu plus. A cette heure là, plus grand monde dans les rues, un calme relatif pendant quelques heures ...

Lorsque l'on est piéton (ici peu de personnes le sont), traverser la rue n'est pas facile au début. En France on attend toujours que la rue soit à peu près vide pour traverser ou que le feu passe au rouge. Ici évidemment si on attend que le flot de véhicules s'arrête ou nous laisse passer, on ne traverse pas la rue avant Noël. Et il ne faut surtout pas croire qu'un feu rouge signifie l'arrêt absolu des véhicules.

Malgré tout la circulation reste assez fluide, un beau bordel organisé !

Première sortie

Une fois sorti de l’aéroport, Nadège et Tosoa (Nadège est bretonne et Tosoa malgache, ils étaient dans la même promo que moi à Rennes) m’ont retrouvé et nous avons pris un taxi pour emmener mes affaires à la maison qui sert de lieu de travail mais également d’habitation pour Tosoa et Nadège (et moi aussi temporairement). La maison se trouve dans Tan Binh District dans la rue Cach Mang Thang Tam (vous connaissez sûrement), un quartier populaire de Saïgon qui compte peu d’étrangers. Nous sommes ensuite allés manger dans un petit restaurant sympa puis nous sommes partis dans un bar (le GO2) fréquenté par les expats et voyageurs. Ambiance sympa, le bar est ouvert sur la rue, avec un billard à disposition (les billlards ne sont pas payants ici) et de la musique dédiée aux étrangers (ça faisait un peu penser aux bars fréquentés par les américains que l’on voit dans les films sur la guerre du Vietnam). A l'étage se trouve une autre salle mais entièrement climatisée (et même trop climatisée, comme pas mal d'endroits ici).

Sympa comme petite soirée à peine débarqué de l'avion !

dimanche 8 avril 2007

Voyage

Jeudi le moment tant attendu est enfin arrivé, j’ai pris l’avion pour le Vietnam. Mais bien évidemment il a fallu qu’il m’arrive une galère qui a failli m’obliger à rester à Paris …

Je suis arrivé vers 20h à l’aéroport, je me dirige donc vers le hall où se trouvent les agences de voyage pour récupérer mon billet d’avion. Le hall était quasi désert, il y avait juste une hôtesse de Nouvelles Frontières. J’arrive au guichet et elle me sort mon billet d’avion direct sans même demander mon nom. Là je me dis soit elle est très forte soit ils possèdent un logiciel de reconnaissance faciale très performant … En fait rien de tout ça, j’étais apparemment le dernier à venir récupérer mon billet (je suis pourtant arrivé plus de 2 heures avant le décollage) donc elle ne pouvait pas se tromper …

Je me dirige ensuite vers un autre hall pour faire enregistrer mes bagages, là c’est l’inverse, le hall était blindé de monde. Après ¾ d'heure de queue, j’arrive au guichet et je présente mon billet, l’hôtesse le regarde longtemps et finalement décroche son téléphone. J’avais un mauvais pressentiment. Pressentiment confirmé : l’hôtesse me dit qu’elle ne peut me faire embarquer sur le vol car je ne possède pas de billet retour … Apparemment je risquais de ne pas pouvoir entrer sur le territoire vietnamien si je ne possédais pas de billet garantissant que j’allais sortir du Vietnam. Gros coup de stress … et évidemment Nouvelles Frontières s’est bien gardé de m’en parler, business is business. J’étais le deuxième sur le vol à avoir eu le problème, la seule façon qui me permettait donc de partir au Vietnam était d’acheter un autre billet d’avion en partance du Vietnam. L’hôtesse me dit d’aller voir le stand Air France et de trouver un vol à bas prix …

Finalement j’ai réussi à acheter un billet HoChiMinhCity – Phnom Penh à 160 euros qui me sera remboursé à priori 130 euros à mon retour en France …
Je retourne donc voir l’hôtesse, elle vérifie le billet, me dit que c’est bon et commence enfin l’enregistrement de mes bagages, encore en dernier du coup.

Ensuite j’ai enfin pu embarquer dans l’avion direction Saïgon…

Après 13h de vol et 2h d’escale à Doha au Quatar, je suis enfin arrivé à destination, il était autour de 20h. Je pensais peut-être devoir m’expliquer à l’immigration concernant cette histoire de billet de sortie de territoire mais je n’ai rien eu à montrer du tout … La vietnamienne au guichet a juste demandé mon passeport, regardé ma tête, mis 2 tampons et rendu mon papier de déclaration d’arrivée. Elle ne m’a posé aucune question et je n’ai même pas eu à montrer mes billets pour Phnom Penh. Bref, ces billets n’ont strictement servis à rien, hormis me faire perdre de l’argent …

Après ces 30 secondes passées au guichet, je vais récupérer rapidement ma valise et je sors de l’aéroport … premiers pas dans Saïgon, sous une température de 32°C !