lundi 30 juillet 2007

Easy Rider

Un petit message pour vous parler de ma nouvelle acquisition : une moto !

Bon en réalité je la loue seulement au mois, au départ je comptais en acheter une car cela revenait à moins cher mais acheter une moto ici en tant qu'étranger c'est un peu la croix et la bannière ...

J'aurais bien voulu ne pas participer à polluer cette ville mais j'ai pas vraiment le choix ... Les bus ne passent pas partout (et de toutes manières polluent énormément) et aucun moyen de transport écolo n'est mis en place ici. Je crois qu'un métro est en construction mais il n'est sans doute pas près d'être fini ...

Je loue donc une bonne moto à 50$ par mois chez un particulier et j'aurais pu difficilement trouver moins cher ! (j'essaie de me persuader en même temps)

Bientôt 1 mois que je roule avec ... déjà !

Les premiers jours, malgré ma grande expérience à moto (4 ou 5 heures 2 mois auparavant) j'en menais pas large ... Il faut dire que Saïgon n'est pas vraiment la ville rêvée pour faire ses débuts à moto. En effet la règle d'or ici est : "pas de règles", donc longue vie aux queues de poisson, à la conduite en contre-sens et au grillage de feux rouges !

En conduisant, je me suis rendu compte que la circulation était encore plus anarchique que je pensais. En effet le trafic est régi par des mouvements de foule et non par la signalisation. Petit exemple : une trentaine de motos sont arrêtées à un feu rouge, si un des motards de devant se dit qu'il y a moyen de passer (même si le feu est rouge bien entendu) il commence à s'aventurer doucement dans le carrefour. Là, à coup sûr, toutes les motos derrière le suivront. D'ailleurs cette hypothèse est confirmée par le fait que tous les motards de devant sont trop avancés pour voir les feux et pour donc les prendre en compte ...

Afin de compliquer les choses certains motards ont également de très bonnes idées, des idées qui me donnent pas envie de rouler la nuit :

- Certains roulent sans feux la nuit (faut faire gaffe à la batterie quand même)
- Lorsqu'il pleut, un motard sur trois pose sa cape de pluie sur son guidon, cachant ainsi les feux et les clignotants
- Certains installent des feux clignotants verts et bleus au lieu des clignotants habituels (ben oui, c'est joli quand même !)
- La palme revient à ceux qui installent des feux blancs à la place des feux rouges à l'arrière (parfait pour mettre en danger ceux de derrière ...)
- Sans compter tous ceux qui se trimballent avec tout et n'importe quoi sur leur moto (barres de fer de 5 mètres, armoires, baies vitrées, bidons d'essence à l'air libre ...)

Bref, il faut être en permanence sur le qui-vive car on ne peut jamais vraiment être sûr de la réaction des autres conducteurs ...

Je vais essayer de ne pas trop prendre de mauvaises habitudes et continuer à faire partie du 1% de la population qui porte un casque !


NB : Easy Rider est le nom que se donnent les Vietnamiens qui parcourent le pays à moto pour faire voyager les touristes.

samedi 28 juillet 2007

Les montagnes de Đà Lạt

Il y a environ 4 semaines, mes nouveaux colocataires m'ont invités à venir passer le WE à Đà Lạt, ville située dans les hauts-plateaux du centre-sud du Vietnam.

Après 6 ou 7 heures de bus nous arrivons à destination vers 3 heures du matin dans la nuit du vendredi au samedi. Première impression, il fait vraiment frais comparé à Saïgon ! Cette ville étant située à 1500 mètres d'altitude, la température y est constamment douce et oscille entre 15 et 24 degrés tout au long de l'année.

Après une courte nuit à l'hôtel (ci-contre une vue de ma chambre), nous décidons de louer des motos après le petit déjeuner et de partir non loin de la ville pour explorer un peu la montagne. Une fois arrivés sur place, nous devons laisser les motos sur un parking et continuer la route par un autre moyen. Nous avons le choix entre : prendre une des nombreuses jeep emmenant les touristes au sommet ou aller à pied. Etant donné que les chauffeurs de jeep roulaient comme des malades à grands coups de klaxon (génial lorsque l'on vient dans un endroit pour profiter de la nature), nous décidons donc de monter à pied !

Je ne sais pas exactement combien de temps il nous a fallu pour monter jusqu'au sommet mais ce fut tout de même assez éprouvant ! A force de ne plus faire d'exercices à Saïgon, la forme s'en ressent ! Il faut dire que le soleil sur le temps de midi ne nous aidait pas non plus ...

Sur le chemin nous avons croisé des chevaux près de la route, ils n'étaient pas attachés ni surveillés, je me demande comment leurs propriétaires font pour les retrouver !

Arrivés au sommet nous avons pu contempler une superbe vue sur tous les environs (photo ci-dessous) et marchander un peu avec les vendeurs locaux. Le retour fut un peu moins sympa, début de pluie pendant le retour à pied, et déluge lors du retour à l'hôtel en moto ! (et vive la mousson !). Après un petit changement de tenue à l'hôtel vu que nous étions tous trempés, nous sommes allés nous promener dans les marchés de Đà Lạt.




Je ne sais pas si c'était un jour spécial ou quoi mais le centre-ville était blindé de monde ... J'ai jamais vu autant de monde à Saïgon c'est pour dire ... Le marché était assez imposant : des vendeurs de vêtements (du Chanel et du Dior à 2 euros, c'est pas beau ça !), des fruits (dont pas mal inconnus au bataillon), des sucreries, de la viande et du poisson séchés et plein d'autres choses difficiles à identifier ... (photo ci-contre).

Le soir les filles sont allées se faire une manucure, j'étais super tenté vous pensez bien mais finalement j'ai préféré aller me coucher !

Le lendemain nous avons rapidement visité la maison d'été du dernier empereur vietnamien (franchement ça vaut pas le détour) et ensuite la "Crazy House". La "crazy house" est une maison en perpétuelle construction imaginée par une architecte vietnamienne. La maison est effectivement assez "folle", elle fait penser au dessin-animé "Alice au pays des merveilles" comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.


Ensuite nous avons du reprendre le bus vers 16 heures pour arriver finalement à Saïgon vers 23 heures ...

Je serais bien resté plus longtemps dans cette région car les paysages et le climat y sont bien mieux qu'à Saïgon.

J'y retournerai peut-être !